Une étude des rhodophycées récentes des eaux peu profondes a été entrprise aux Bermudes par Bossellini et Ginsburg (1971, Journal of Geology, v. 79, p. 669-682). Les rhodophycées se trouvent surtout dans les chenaux sableux du lagon, à environ 3 m. de profondeur, où elles sont soit dispersées ou concentrées dans des petites dépressions. La morphologie des rhodophycées varient considérablement mais la forme la plus commune est sphéroïdale. Dans ce cas, les surfaces sont lisses ou rugueuses, ce qui se rapporte à une croissance laminaire ou cylindrique, respectivement. Les foraminifères Homotrema rubrum semblent être le seul type d'organisme incrustant secondaire. Les auteurs ont observé que les rhodophycées sphéroïdales avec des surfaces lisses (coralliennes laminaires) sont plus portées à être concentrées dans les chenaux sableux où elles peuvent être retournées plus fréquemment. Cependant, les rhodophycées avec des surfaces rugueuses (coralliennes cilyndriques) sont typiquement enterrées dans des petites dépressions à l'intérieur des chenaux, ou à moitié enterrées dans le sable. Des morphologies semblables ont été remarquées près de l'île de Baradal ce qui peut indiquer des conditions environnementales identiques. Les rhodophycées amiboïdales (algues coralliennes cylindriques) sont plus abondantes dans les régions où la vitesse du courant est plus élevée tandis que les rhodophycées spheroïdales (algues coralliennes laminaires) se trouvent plus souvent dans des petites dépressions entre les récifs en patch. Par contre, il est possible que la vitesse du courant dans la région du récif arrière augmente de façon considérable pendant les tempêtes. Il est donc possible que les rhodophycées soient retournées plus fréquemment dans cette région. Par conséquant, les morphologies laminaires représentent des conditions d'énergie plus élevées alors que les morphologies cylindriques représentent plutôt des conditions plus tranquilles.